Le ventre, fenêtre ouverte sur le bien-être

Capture d¹écran 2013-02-05 à 09.08.56« Je me sens mieux parce qu’on part dans une semaine en vacances, j’ai hâte », me dit Julia. Et si le bonheur, le bien-être en tout cas, ne dépendait pas de circonstances optimales, comme les vacances ou le coup fil si attendu qui arrive enfin ? Et si on pouvait se donner la clé de la détente même face à un dossier hyper urgent ou une situation délicate ?

Sûr qu’en pleine tempête familiale, personnelle ou professionnelle, on s’accroche aux images de vacances, de départ qui symbolisent un cessez-le-feu, une respiration au milieu des soucis.
Eh bien justement puisqu’on parle de respiration, j’ai envie de faire la part belle au souffle qui habite notre ventre, source infinie de bien-être et de détente.
En même temps que j’écris cet article, je m’applique à gonfler gentiment mon petit bidou. A le sentir prendre sa place, prendre ses aises. Nul besoin d’inspirer fort, de se faire un gros ventre. Non je m’attache à installer un tempo très doux, le même que j’utilise pour me bercer la nuit quand je veux me rendormir.
Il me plait à penser qu’ainsi j’harmonise mon cerveau. Car notre ventre et notre cerveau communiquent. «  Notre ventre influence notre personnalité, nos audaces  mais il influence aussi nos émotions » expliquait sur Arte un documentaire passionnant, Le ventre, notre deuxième cerveau. On le sait : un examen à passer peut entraîner une débacle instestinale. Un événement  fâcheux et immédiatement, imperceptiblement notre ventre se contracte. Et cette information remonte aussitôt  au cerveau : « On a une mauvaise nouvelle à gérer mais le ventre vient de se serrer ». En revanche, vous l’avez sûrement remarqué, si une bonne nouvelle vous soulage, ce « ouf » est immédiatement ressenti dans tout le corps !
Le nerf qui relaye indéfiniment les infos du cerveau au ventre et du ventre au cerveau, c’est le nerf vague, nommé ainsi en raison de l’immensité de son territoire d’action.  Appelé aussi nerf pneumogastrique, ce nerf crânien (il part du crâne) travaille en paire. Les deux nerfs quittent la boîte crânienne à l’arrière de la tête entre deux sutures et descendent dans le cou ; ils longent l’œsophage,  innervent le coeur, passent  à travers le diaphragme et rejoignent l’abdomen. Le gauche innerve l’estomac, les viscères et le rein gauche. Le droit, le plexus solaire, le foie, les voies biliaires,  les viscères et le rein droit. Mais la fonction principale de ces nerfs vagues est la gestion de l’innervation automatique, dite végétative ou autonome. En fonction des événements, ils jouent sur  le larynx et le pharynx, adaptent tout seuls les battements cardiaques, la respiration bronco-pulmonaire, la digestion.

Le nerf vague, c’est un système de conduite de vie : un stress, une grosse émotion, et on appuie à fond sur notre accélérateur. Le nerf vague fait son travail, la gorge se serre, le cœur accélère et la digestion se bloque. Lorsqu’on appuie sur le frein, lorsqu’on se détend, le cœur reprend un rythme normal et la digestion peut se faire. Le corps récupère, notamment par le sommeil  et la digestion.
Respirer par le ventre est une façon simple de vivre bien l’instant présent. Si on prend conscience du moment que l’on vit,  on peut aussi prendre conscience de son ventre : est-il tendu ou relâché ? Tendu  par l’angoisse ou le refus d’un événement qui nous tombe dessus ou respirant calmement, prêt à gérer au mieux la situation qui vient.
Je vous souhaite de faire respirer votre ventre amicalement,  tranquillement le plus souvent possible. Peut-être vous fera-t-il part de quelques récriminations, de quelques douleurs ! L’occasion  sans doute de réfléchir à votre mastication, à l’organisation de vos repas et au rythme de votre vie. Il vaut mieux chercher une solution à ces tensions que de les vivre à bas bruit et au long cours.

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2 commentaires pour Le ventre, fenêtre ouverte sur le bien-être

  1. Pierre Tortrat dit :

    D’où l’utilité de pratiquer régulièrement la méditation et la respiration afin de ne pas trop solliciter notre nerf vague ou bien de le solliciter positivement. merci encore pour ce très bel article.

  2. magarciabour dit :

    Notre ventre et notre cerveau sont sans cesse reliés l’un à l’autre par ce téléphone rouge qu’est le nerf vague. On ne peut pas couper la ligne. Mais on peut moduler l’impact de certains messages en pratiquant comme vous le dites très justement méditation et respiration qui nous permettent d’harmoniser notre relation à nos émotions. Merci Pierre pour votre message et vos encouragements.

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