J’aime le mot hug. J’en aime le son plein de promesses et la tactilité. En anglais hug (prononcez Heug avec un h aspiré) c’est cette accolade sincère, ces bras ouverts dans lesquels on peut se réfugier pour s’y sentir compris, voire comprimé dans un véritable élan d’affection. Chacun donne sincèrement tout ce qu’il peut et reçoit ce dont il a besoin.
Il y a des jours où l’on a particulièrement envie d’un big hug, d’un de ces gros câlins spontanés. Les bras, les mains ne trichent pas et l’on sait aussitôt si l’on peut s’y couler sans risque d’importuner.
Les tree huggers sont, mot à mot, des embrasseurs d’arbres, qui entourent de leurs bras nos amis des forêts à la recherche d’un soutien, d’une énergie, d’une meilleure compréhension d’eux-mêmes. Car nous sommes à notre manière des arbres. Comme eux nous grandissons vers le ciel mais nous avons besoin de racines. Dans nos poumons s’épanouit un arbre bronchique. Et dans nos artères et nos veines coule une sève de vie. Elle se faufile jusque dans nos extrémités qui ne sont pas sans évoquer les fines ramifications d’un arbre.
On est souvent intimidé par l’idée de mettre ses bras autour d’un arbre. Faire le tour de l’arbre qui vous attire est une bonne idée. Vous verrez ainsi comment l’aborder. Vous pouvez lui demander la permission de vous asseoir à son côté et le remercier de pénétrer dans son énergie
Comme nous les arbres possèdent un champ énergétique. Se mettre en résonance avec leur force, leur personnalité est une expérience unique. Car les arbres qui nous permettent de mieux respirer en recyclant le gaz carbonique nous offrent aussi enracinement, paix, confiance, optimisme : leurs qualités sont très nombreuses.
De bonnes vibrations
Le même arbre ne transmettra pas les mêmes vibrations d’un jour à l’autre et d’une personne à l’autre. L’arbre est riche de nombreuses qualités, de nombreuses facettes. S’en nourrir n’appauvrit pas l’arbre mais nous rend plus curieux, plus conscients.
Lorsque vous aurez intuitivement choisi un arbre parce qu’il vous attire, demandez-vous si vous n’avez pas tout simplement envie de vous asseoir à ses pieds, dos à dos, écorce contre colonne et de prêter attention à vos sensations : détente progressive, respiration plus facile à l’affût des parfums qui montent du sol et du tronc, confiance plus grande en la vie.
Ou peut-être, si le sol est mouillé, vous mettrez-vous au diapason de l’arbre en l’entourant de vos bras. Sur la photo, j’étais à l’écoute d’un vieux chêne en Bretagne tout près de certains mégalithes de Carnac. Un endroit manifestement très chargé magnétiquement : A peine avais-je pris contact avec l’arbre que j’ai eu l’impression de décoller vers le cosmos comme si j’étais accrochée à une fusée ! Inutile de vous dire que j’ai rarement ce type d’expérience. Mon écoute des arbres se traduit davantage par une leçon de lâcher prise, d’apaisement, de respirations. Mais toujours en adéquation avec mes besoins.
Deux livres aux Editions Guy Trédaniel m’ont aidée à progresser en compagnie des arbres. Je vous recommande « L’Energie des arbres de Patrice Bouchardon » ainsi que son dernier ouvrage : « De l’énergie des arbres à l’homme » qui propose un outil de développement personnel fondé sur neuf qualités présentes dans neuf arbres : douceur du bouleau, fluidité du sapin, sérénité du hêtre …
Enfin n’oubliez pas d’aller voir le film « Il était une forêt » du documentariste Luc Jacquet et du célèbre botaniste Francis Hallé au cœur des forêts tropicales primaires du Gabon et de l’Amazonie péruvienne.
« J’ai beaucoup aimé votre page sur les tree huggers, dont je fais partie, je ne manque pas une occasion d’aller embrasser les arbres dès que je le peux. Comme par hasard je cherchais des livres sur l’énergie des arbres ! Je me suis empressé de les acheter. »